Cauchemar ou réalité ? La fin d’un téléphone mobile abandonné.
Un téléphone portable, ça se démode en deux jours. Mais avant d’en changer, réfléchissez à ce que vous apportera vraiment un nouvel appareil.
Informez-vous (ex : www.lesnumeriques.com), comparez les modèles (ex : www.meilleurmobile.com).
Ni à la poubelle, ni au fond d’un tiroir, quand vous vous séparez d’un téléphone portable, rapportez-le à votre opérateur afin qu’il soit intégré à un circuit de recyclage.
Une autre option, le rachat de mobile qui commence à se développer : une alternative qui peut être économiquement intéressante !
Besoin de changer d’appareil ? Pensez au marché des appareils d’occasion et reconditionnés, qui s’est beaucoup développé depuis l’arrivée des forfaits nus : m.boutique.orange.fr/mobile/mobiles-et-smartphones, www.meilleurmobile.com, www.backmarket.fr, mobile-occasion.bouyguestelecom.fr, www.mobilorama.com, etc.
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Lanthane, néodyme, europium, dysprosium, etc. : très utilisé dans la fabrication des composants électroniques, le groupe des « terres rares » est constitué de 17 éléments métalliques. Ce ne sont donc pas des terres, et elles ne sont en réalité pas rares non plus ! Quatre de ces éléments s’observent dans la croûte terrestre en quantité plus abondante que le plomb ou l’argent…
En revanche, les gisements exploitables s’avèrent peu nombreux sur la planète, ce qui confère à ces matières premières une valeur hautement stratégique : la Chine contrôle 97 % de la production mondiale, qu’elle consomme en grande partie. Au rythme actuel, les ressources exploitées de terres rares seront taries d’ici quelques dizaines d’années. Les principales puissances économiques lorgnent donc désormais sur le Groenland qui pourrait offrir de nouveaux gisements. Mais l’amélioration du recyclage des téléphones pourrait remettre en circuit des quantités importantes de terres rares.
Les téléphones portables sont généralement équipés de 2 types de batteries :
L’ensemble des éléments chimiques constituant les batteries doivent être manipulés avec précaution du fait de leur toxicité pour la santé (effets cardiaques et neurologiques en particulier pour le Lithium) et l’environnement. Le recyclage s’impose donc.
Le suréquipement électronique cache des montagnes de déchets dont on a beaucoup tardé à considérer l’ampleur et les dangers. En 2019, 53,6 millions de tonnes (Mt) de déchets d’équipements électriques et électroniques ont été recensés dans le monde entier, selon le Global E-waste Statistics Partnership (GESP), un volume en hausse de 9,2 Mt depuis 2014 et qui devrait atteindre 74,7 Mt en 2030.
Contournant la convention de Bâle ratifiée par de nombreux pays européens en 1989, qui interdit l’exportation de produits dangereux et de matières toxiques, fabricants et revendeurs exportent les appareils usagés américains et européens sous couvert d’alimenter le marché de l’occasion ou de dons humanitaires… Destination le Nigeria, le Pakistan, l’Inde ou encore la Chine, où s’amoncellent des décharges électroniques. Les plus pauvres tentent d’y gagner leur vie en récupérant des composants dans des conditions d’extrême danger pour leur santé.
Pour aller plus loin :
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Les téléphones portables, c’est comme les bonbons, il ne faut pas en abuser. Pourtant, les Français en changent en moyenne tous les 18 mois (TNS Sofres 2006), alors qu’il pourrait fonctionner 10 ans en changeant de temps en temps sa batterie (Ademe 2012).
Sacha Loeve, chercheur au Centre d’études des techniques des connaissances et des pratiques, pointe ainsi que « la publicité a réussi à nous faire croire que la dernière génération d’appareil était indispensable. Or, nous n’utilisons que 10 % des capacités de nos ordinateurs et de nos portables » (cité par Géo).
L’énergie utile à la fabrication d’un smartphone représente entre 50 % et 80 % de son énergie grise (celle consommée lors de son cycle de « vie » depuis la fabrication jusqu’au recyclage). C’est donc tout autant son élaboration que son fonctionnement qui nécessitent de l’énergie.
Selon une enquête TNS-Sofres pour l’association française des opérateurs mobiles, publiée fin 2010, 52 % des propriétaires de portables gardent les téléphones dont ils n’ont pas l’usage. 60 % d’entre eux estiment qu’une personne de leur foyer s’en servira peut-être un jour, 25 % parce qu’il est compliqué de s’en débarrasser, 9 % par attachement. 16 % seulement des détenteurs de mobiles le recyclent.
Le Global e-Sustainability Initiative (GeSi) estime que les équipements électroniques utilisés actuellement dans le monde contiennent un total de 320 tonnes d’or et 7 500 tonnes d’argent. Soit une valeur de 9 600 000 000 € d’or et 3 877 500 000 € d’argent. On ne regarde plus son téléphone de la même manière en sachant ça…
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Compétences travaillées
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Sciences et technologie
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les objets techniques, les règles de sécurité, éducation à la santé.
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Géographie
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la France dans le monde, notion de pollution,
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français
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enrichissement du lexique / maîtrise de la langue orale / justifier son point de vue / communiquer
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Compétence IV du socle commun
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Représentations initiales des élèves quant à l’utilisation du téléphone portable.
Quelle utilité ? Quelle utilisation ? Où ? Quand ? (règles de civisme)
Lexique
Pixel, usine d’incinération, métaux lourds, produits toxiques, solidarité, surconsommation, pollution, tantale, circuit, répit, plastiques spéciaux, métaux précieux
La pollution : d’autres objets usuels contenant des produits toxiques ou des métaux précieux et qu’il est essentiel de trier et de recycler (les piles, les batteries, les cartouches d’encre, les ampoules, les aérosols, les appareils électriques comme les réfrigérateurs…).
Tri des déchets, recyclage, valorisation
Traiter, réparer, réutiliser, récupérer…
Organiser une collecte d’objets, vêtements, livres, jouets, dans la classe pour les donner à une association (Emmaüs, Secours populaire…).
Auteur : Françoise Henriet © CRDP de l’académie de Besançon – juin 2013