Sans serveurs énormes, pas de smartphones ni de tablettes !
Solliciter moins de débit et de stockage, par des réflexes simples, ce n’est pas si compliqué :
Les classiques à ne pas oublier ! Un petit rappel des gestes élémentaires d’économie d’énergie pour son ordinateur : l’éteindre si on ne s’en sert pas, éteindre son écran et régler la veille prolongée sous Windows en cas de pause longue.
Retenez bien ce chiffre : 1000 kilowatts heure, c’est en moyenne l’énergie nécessaire à la fabrication, au transport et à la commercialisation de votre ordinateur. De quoi faire réfléchir avant de changer de poste sous prétexte d’avoir le dernier modèle.
L’attitude la plus responsable pour éviter le gaspillage énergétique est de faire durer au maximum ses appareils. Conserver 3 ans de plus son PC revient à économiser la quantité d’énergie nécessaire à sa fabrication.
La comparaison de l’impact énergétique de ces deux options oppose :
Les avis sur le sujet sont assez divers mais si vous ne sauvegardez pas en permanence vos fichiers il semble plus pertinent de disposer d’un disque local.
Crédits images : flickr Christian Hornick / flickr – Paul Garland / Christophe Tréhet
Autrement dit, en français, « l’informatique en nuage ». Ce concept désigne l’externalisation dans des serveurs distants du stockage d’informations ou de certaines opérations informatiques. Accéder partout, gratuitement, à sa messagerie c’est déjà « faire du cloud ».
Cette technique a séduit les entreprises : elle leur évite d’acheter des serveurs, leur permet de mutualiser des moyens informatiques et de sécuriser leurs données.
Le développement de l’informatique en nuage a considérablement fait augmenter le flux de données sur Internet.
Les données qui transitent par Internet sont stockées et générées dans des centres de données, couramment appelés data center. Souvent très grands (une dizaine de terrain de foot pour certains…), ils regroupent des milliers d’ordinateurs fonctionnant en permanence (des serveurs, pour le stockage et le calcul) ainsi que des appareils de télécommunication. Une concentration de puissance en moyenne égale à 2500 watts par m² !
Ces équipements génèrent de la chaleur, or, il faut impérativement éviter leur surchauffe. Les data center consomment donc de l’énergie à double titre : pour fonctionner ET pour être climatisés.
Du fait de son pouvoir calorique élevé et de sa disponibilité, l’eau est couramment utilisée pour refroidir les data center. Une climatisation « naturelle » à faible empreinte écologique. Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) fait ainsi circuler de l’eau glacée dans les portes de ses salles. Autre exemple, le Pacific Northwest National Laboratory, aux États Unis, capte de l’eau souterraine de ses sous-sols pour refroidir les portes de son centre de calcul et ainsi rafraîchir ses locaux.
(source : www.greenit.fr)
L’indicateur d’efficience énergétique (ou Power Usage Effectiveness, PUE) établit le rapport entre l’énergie totale consommée par un centre de données et celle effectivement utilisée par les ordinateurs et équipements de télécommunication. La différence provient notamment de la climatisation et des pertes en ligne.
Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), en remplaçant partiellement sa climatisation par un circuit d’eau pour refroidir ses salles de traitement de données (voir Où sont mes données), a vu son PUE passer de 1,6 à 1,35.
Crédits images : flickr – Manager Web / flickr – skreuzer / flickr – Marind is waiting for les tambours de la pluie
Les centres de traitement de données (« data center ») ont absorbé, en 2022, entre 2 et 3 % de la demande électrique mondiale. Dans son rapport prospectif annuel 2024, l’Agence internationale de l’énergie estime que la consommation des centres de données, et liée à l’usage de l’intelligence artificielle et des cryptomonnaies, devraient doubler d’ici 2026.
Sources : Ouest France, AIE
En 2022, la consommation électrique des équipements et infrastructures numériques en France était estimée à 48,7 Terawatts-heure (TWh), soit 10 % de la consommation nationale. L’empreinte carbone de ce secteur contribue à hauteur de 2,5 % à l’empreinte nationale. Elle est surtout due aux terminaux (écrans, ordinateurs, etc.) qui pèsent pour 79 % de l’empreinte du numérique.
Source : Ademe – ARCEP, étude « Evaluation de l’impact environnemental du numérique en France » (2022-2023)
319,6 milliards de courriers électroniques ont été envoyés et reçus par jour dans le monde en 2021 en comptant les spams.
L’empreinte carbone due à la fabrication d’un smartphone représente 80 % de son empreinte totale (depuis la fabrication jusqu’au recyclage). Ce n’est donc pas tant leur fonctionnement qui nécessite de l’énergie mais leur élaboration : de quoi nous inciter à ne pas en changer trop souvent.
Entre 2 et 3,5 ans : c’est le délai moyen de renouvellement d’un téléphone portable en France, alors qu’il pourrait potentiellement fonctionner dix ans à condition de pouvoir changer son écran ou sa batterie si besoin.
Sources : Arcep, Ademe
Crédits images : flickr – Matt Brock / flickr – FHKE / flickr – Jon Gosier / flickr – Phil Roeder
Compétences travaillées
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Sciences et technologie
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l’énergie (besoins en énergie, consommation et économie)
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EDD
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Comprendre l’impact de l’activité humaine sur l’environnement. Eduquer à l’environne- ment pour un développement durable à l’école primaire (Réduire, réutiliser, recycler).
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Français
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enrichissement du lexique / maîtrise de la langue orale / justifier son point de vue / com- muniquer
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Compétence IV du socle commun
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développer le sens critique face à l’information et à son traitement.« L’apprentissage de l’argumentation passera par la justification des points de vue pour aboutir au raisonnement, étayer une idée, voire fonder une opinion. L’élève est amené à réfléchir, nommer les choses, argumenter, défendre sa position, s’interroger, douter, rechercher. Le maître est le garant des conditions de l’échange et de la conclusion des réflexions menées.»
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Compétence VII du socle commun
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initiative et autonomie
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B2i2e : Internet et les nouvelles techniques usuelles de l’information et de la communication
Domaine 1 : s’approprier un environnement informatique de travail ;
Domaine 2 : adopter une attitude responsable ;
Domaine 3 : créer, produire, traiter, exploiter des données ;
Domaine 4 : s’informer, se documenter ; Domaine 5 : communiquer, échanger.
Lexique
Cloud, centre de traitement, climatiser, alimenter, surfer, télécharger, mettre en ligne, CO2
Mais pourquoi ?
Les objets techniques: quels besoins énergétiques pour faire fonctionner le net ?
Jeu de rôles et droit de réponse
Des élèves volontaires recevront un rôle (ordinateur, téléphone, tablette, employé de bureau, informaticien… / livre, carte postale, dictionnaire, calendrier, facteur, libraire…) et devant le reste de la classe mettront en évidence, comme dans le film, les avantages et les inconvénients de chacun en se servant des connaissances travaillées en amont. Pourront-être abordées les notions de dématérialisation, d’économies de déplacement et de temps, de travail collaboratif mais aussi de pollution.- Le groupe de spectateurs pourra par la suite engager un débat dans le respect de la parole de l’autre. Devenir citoyen c’est avant tout faire preuve d’un esprit critique…
Devenir un « éco-surfeur »
Prévoir une visite de centrale électrique ou organiser la venue en classe d’un ingénieur EDF
Connaître les différents modes de production et de transformation d’énergie en France.
Musique : travailler sur la chanson de Tryo, « Green washing » disponible sur… YouTube !
Évolution des modes de vies (à travailler en lien avec l’histoire), des livres papier aux livres numériques, du phonographe au format MP3, des jeux de plateaux aux tablettes…
Auteur : Isabelle Mathiot © CRDP de l’académie de Besançon – juin 2013